POPULATION DE SPELONCATO

POPULATION DE SPELONCATO

 

1581:

 

En Balagne :

La piève de San Andrea, dans l’évêché de Mariana, est répartie en U Fulgetu (330 habitants), Muru (438), Nesce (175) et Speloncato (318).

 

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1729:

 

Un dénombrement de la population de Corse donne au Diquà environ 80000 habitants, et au Dilà, 30000 habitants. On arrive à un total de près de 110 000 habitants, si l’on compte la troupe et les membres du clergé (un millier environ). Sarté en compte 879, Santa Lucia di Taddà, 184, Livia, 897, Zonza, 174, Auddé, 520, Quenza, 815, Serra, 525, Bunifaziu, 2404, Porti Vechju, 198, Corti, 1504, Ghisoni, 1109, Calacuccia, 619, Bastia, 6232, Ascu, 532, U Viscuvatu, 410, A Venzulà, 460, Algaiola, 412, Muru, 423, Curbara, 1125, Munticellu, 476, Speloncato, 594.

 

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1740 :

 

La paroisse de Ste Catherine comptait 241 âmes.

La paroisse de St Michel Archange comptait 400 âmes.

Dans le couvent Ste Marie de la Paix résidaient 10 frères.

La population de Speloncato s’élevait donc à 641 personnes et 10 frères au couvent.

 

Histoire de l’église Corse – Chanoine Casanova – Tome III et IV – 1933

 

 

1769 :

 

La consultation d’un « dénombrement » de cette année, nous indique une foule de détails :

 

« Dénombrement pour l’Isle de Corse, Province de Balagne, Piève de Tovani, Village de Speloncato »

Dans la colonne « Observations », on croit pouvoir déchiffrer :

         « Les habitants de ce village composé de 186 maisons retirent des terres     qui leurs appartiennent les mêmes productions que ceux (des villes ?) et n’ont point d’autres débouchés (que ?) leur commerce en (huile ?) qui est   assez considérable. Il y a un    couvent de Capucins gouverné par 13         pères et 5 frères. »

 

Le dénombrement donne :

Hommes :   140     (76 ans pour le plus âgé)

Femmes :    162    (75 ans pour la plus âgée)

Garçons :    217

Filles :        220

 

Soit un total de 739 habitants (d’une moyenne d’âge de : 27 ans)

 

Concernant la rubrique « Nombre et nature de leurs bestiaux », on a :

68 chevaux, 58 mulets, 44 ânes, 103 bœufs, 63 vaches, 327      moutons, 72 chèvres.

 

1855 :

La population  de Speloncato est de 845 personnes.

Dizionario Corografico universale dell’Italia consacré à la Corse – Tome IV

 

1872 :

 

Un recensement de la population dénombre 1007 habitants.

« SPELONCATO AU FIL DU TEMPS PASSE » pour l’Accademia Corsa- Jean Pierre Poli

 

La Corse connaît un développement certain au 19ème Siècle…

 

En 1827, la première route carrossable Bastia-Ajaccio s’achève.

En 1830, le premier service de bateaux à vapeur relie la Corse au continent.

Les ports (Bastia, Ajaccio, Bonifacio, Ile-Rousse) s’agrandissent.

En agriculture, des primes sont accordées pour cultiver la pomme de terre et pour la plantation des oliviers qui font la richesse des propriétaires terriens de la Balagne.

Le tabac, le coton et le chanvre sont introduits avec plus ou moins de succès ainsi qu’une diversité d’arbres fruitiers et la culture du mûrier pour la production de soie.

Les marais de Calvi, de Saint-Florent et de l’embouchure du Golo sont asséchés.

On exploite des mines (plomb, cuivre, fer et antimoine).

On crée des industries (moulins à huile, minoterie, scieries, hauts fourneaux traitant le fer de l’île d’Elbe).

Le tourisme se développe à partir de 1860 avec les visiteurs britanniques et allemands.

La première ligne de chemin de fer Bastia-Ajaccio est construite entre 1883 et 1894.

 

… mais l’économie insulaire ne peut résister à la concurrence capitaliste.

 

L’huile d’olive est remplacée par celle, moins chère, de la Provence et d’Afrique du Nord.

Les industries sont ruinées par les entreprises de la métropole.

Paradoxalement, les réalisations françaises les plus efficaces en Corse telles que les routes, le chemin de fer et les bateaux à vapeur favorisent l’importation des produits agricoles et artisanaux, plus variés, de meilleure qualité et moins coûteux à l’intérieur de l’île.

Le maquis s’agrandit et représente 20% des terres cultivables en 1913.

 

La conséquence du déclin progressif des activités de la Corse traditionnelle est l’émigration de nombreux corses vers la métropole et la fonctionnarisation d’une grande partie.

 

La guerre 1914-1918 entraîne la perte de 20 000 corses.

Après la guerre, l’agriculture décline irrémédiablement et le maquis va recouvrir près de la moitié du territoire.

L’émigration vers la métropole s’amplifie.

http://www.curagiu.com

 

 

… Et comme partout en Corse, la population du village diminue considérablement :

 

L’INSEE nous donne pour Speloncato à la fin du siècle dernier :

 

131 habitants en 1962,

150 habitants en 1968,

179 habitants en 1975,

191 habitants en 1982,

194 habitants en 1990,

222 habitants en 1999,

pour atteindre selon les sources, 270 habitants, aujourd’hui. (2007)

 

 

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