PERSONNAGES CELEBRES François COTY (1874-1934)

Source : https://www.corsicamea.fr/personnages/coty.htm

François Marie Joseph Sportuno est né à Ajaccio. Il est issu d’une famille Génoise installée en Corse au XVIème siècle. Orphelin à 4 ans, il est élevé par sa grand-mère née Belloni. Il prendra plus tard en le décorsisant le nom de sa mère née COTI.

 

Ambitieux, opportuniste et mégalomane, il arrive à Paris en 1898 recommandé au sénateur Emmanuel Arèna qui se fait appeler Emmanuel ARENE et qui le dirige vers le journalisme. Mais le sens du négoce, un « nez », comme on dit en parfumerie, du flair, comme on dit dans les affaires, transformeront Coty en un riche industriel et homme d’affaire créateur des parfums qui portent son nom en ce début du XXe siècle : La Rose Jacqueminot, L’Origan, Ambre antique,  Jasmin de Corse  .

En 1920, sa fortune en fait l’un des hommes les plus riches du monde. Il possède de nombreuses maisons et châteaux sur le continent et deux propriétés en Corse dont le domaine de Barbicaghja sur la route des Sanguinaires qui a appartenu à ses aïeux et sur lequel il va installer une école d’horticulture. La propriété du Scudo sera rachetée plus tard par le chanteur Tino Rossi.

 

Grand mécène, François Coty participe à Ajaccio au financement et à la constructions d’habitations à bon marché. Il apporte également son soutien à de nombreuses oeuvres de bienfaisance.

 

En 1921, il rachète le quotidien Ajaccien « U Culombu » qu’il rebaptise « l’éveil de la Corse » et dont il confie la direction à Henri Omessa, publiciste de renom.

En 1922, il « s’offre » le pouvoir en devenant propriétaire du Figaro et chante les louanges de Mussolini montrant ouvertement son attachement à la cause fasciste et son son engagement pour le parti d’extrême droite.

En 1933, le conseil d’administration du Figaro dont le tirage s’est effondré par la faute de ses opinions incontrôlables le congédie.

 

Il se tourne aussitôt vers la Corse et, grâce à ses relations dans l’île, à son généreux mécénat, il se présente aux élections sénatoriales et est élu  Sénateur de la Corse le 07 juillet 1923. Mais le noveau sénateur a commis une erreur politique en faisant appel au bandit Romanetti pour s’assurer de son appui. L’élection est aussitôt contestée par Adolphe Landry et l’élection est annulée le 10 avril 1924.

Succédant à Dominique Paoli (1925-1931), le riche industriel, qui sait multiplier ses gestes de générosité et de bienveillance envers sa ville natale et ses alliés, est cependant élu coseiller municipal puis maire d’Ajaccio (de mai 1931 jusqu’à sa mort en 1934) mais n’exercera jamais vraiment ses fonctions préférant s’occuper d’avantage de la politique nationale. Hyacinthe Campiglia lui succèdera à partir du 21 août.

François Coty meurt à Louveciennes (78) le 28 juillet 1934, seul et complètement ruiné par sa folie des grandeurs en ayant rêvé d’enrichir la Corse.

 

Lors de son enterrement au cimetière de Montbazon en Indre et Loire, on peut lire sur une couronne:  » A François Coty, fils et maire d’Ajaccio, mort et ruiné en défendant son pays (!)« . Le passé sulfureux et encombrant de François Coty avait rendu la Corse amnésique !

Le journal La Nouvelle Corse du 05 août écrit, en qualifiant sa vie de roman de Balzac: « Ce napoléon de la parfumerie, juché sur une colonne Vendôme de deux milliards, s’est écroulé comme un château de cartes« .

 

Les cendres de François Coty, translatées en Corse le 07 juin 1968, ont été déposées dans le caveau familial du cimetière marin des Sanguinaires le 12 décembre 1971.

 

Laisser un commentaire