PERSONNAGES CELEBRES Alexandre DUMAS (1802-1870)

Source : https://www.corsicamea.fr/personnages/dumas.htm

Alexandre Dumas est né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts (Aisne).

Il est le fils du général républicain Thomas Alexandre Dumas-Davy de La Pailleterie et d’Elisabeth Labouret

Son père Thomas Alexandre Dumas, né en 1762 à Saint Domingue, était le fils naturel d’Antoine Alexandre Davy, marquis de la Pailleterie (1710-1786) et d’une esclave noire, Marie-Zézette Dumas, morte en 1772.

Orphelin dès l’âge de trois ans, le jeune Dumas n’a reçu à Villers-Cotterêts, sa ville natale, qu’une instruction très médiocre.

Sa mère n’ayant d’autres ressources que la modeste pension qu’elle touche comme veuve de général, le jeune homme doit songer de bonne heure à se créer des moyens d’existence.

En 1822, muni des cinquante-trois francs que lui a donné sa mère, Alexandre Dumas quitte Villers pour Paris afin d’échapper à la pauvreté et aux humiliations. Trois jours après, sur les recommandations d’un ami de son père, il entre dans les bureaux du duc d’Orléans (plus tard Louis Philippe), en qualité de simple expéditionnaire aux appointements de douze cents francs et peut enfin faire venir sa mère à Paris.

Dumas songe alors à développer son éducation. Il passait une partie de ses nuits, soit à apprendre les langues anciennes, soit à lire les principaux auteurs de la littérature française et après trois ans d’un travail ardu et opiniâtre, il s’essaie à publier d’abord un volume de Nouvelles (1826), puis quelques pièces de théâtre qui n’obtinrent qu’un médiocre succès.

En 1829, il fait jouer au Théâtre Français Henri III et sa courdrame historique en prose. La pièce, à laquelle assiste le duc d’Orléans, est longuement applaudie par le public. Le lendemain, Dumas recevait sa récompense et devenait bibliothécaire du prince. A partir de ce moment, sa vie publique et littéraire acquiert plus d’importance.

 

C’est en mars 1841, qu’ Alexandre Dumas effectue une croisière avec le prince Napoléon qui va le mener à l’Ile d’Elbe, à l’Ile de Monte-Cristo et en Corse.

Son voyage à travers l’île de beauté, de Bastia à Ajaccio en passant par Corte, Sollacaro et Sartène qu’il qualifiera de « plus Corse des villes Corses », lui inspirera son roman « Les frères corses » qu’il écrira en en 1844. « En Corse, il n’y a pas de voleurs, Monsieur, il n’y a que des bandits; soyez tranquille! « . Dans cette ville où l’âme corse de tout un peuple s’exprime à travers des valeurs extrêmes telles que l’honneur, la fraternité et la vendetta, la tragédie des frères Franchi est le récit de la douleur, de la déchirure et de la vengeance. Ce court roman a fait l’objet de douze adaptations cinématographiques.

Par la suite, dans le Comte de Monte-Cristo, il fera dire au personnage de Bertuccio, assoiffé de Vendetta : « … Vous le savez, il n’y a pas de distance pour un Corse qui a juré de se venger de son ennemi. »

Devenu riche mais dépensier, vivant à crédit, anticipant sur ses droits d’auteur, en 1844, il achète un vignoble et fait bâtir le château de Monte-Cristo à Port-Marly.

En 1847, il inaugure son propre théâtre, boulevard du Temple, qu’il baptise « Théatre historique« .

 

Cette même année, deux grands journaux de Paris intentent contre Dumas un procès où le public apprend que le romancier s’était engagé à leur fournir, par année, plus de volumes que n’en pouvait copier l’auteur le plus habile.

On découvre alors que Dumas a des collaborateurs secret, sune petite armée de nègres littéraires parmi lesquels de très grands noms du Romantisme français. Plusieurs critiques de son époque le soupçonnent d’avoir eu recours à des prête plume, notamment Auguste Marquet. Ce dernier conteste à Dumas la paternité de certaines de ses œuvres et revendique au moins pour moitié, la propriété des romans les plus populaires et des drames à grand spectacle qui ont été publiés. On constate aussi que d’audacieux emprunts de textes ont été faits à des morts illustres : Schiller, Walter Scott, Augustin Thierry, Chateaubriand et bien d’autres. Dumas se défend du reproche de s’être approprié les œuvres de ses collaborateurs en disant qu’il emploie ses élèves pour le gros du travail et qu’il donne ensuite la dernière main aux ouvrages.

Toutefois les recherches contemporaines ont montré que Dumas avait mis en place une coopération avec Auguste Marquet. Dumas s’occupait de choisir le thème général et modifiait ensuite les ébauches de Marquet en y apportant sa touche personnelle. On ne peut donc lui nier la paternité de son œuvre, même s’il n’aurait peut-être pas pu réaliser tous ses chefs-d’œuvre des années 1844-1850 sans la présence à ses côtés d’un collaborateur à tout faire efficace et discret.

 

La révolution de 1848 va emprunter une de ses pièces le Chant des Girondins, qui devient en quelque sorte une seconde Marseillaise. Cette révolution, dans laquelle Dumas essayera en vain de jouer un rôle, va complètement le ruiner. Il est forcé de vendre son château; quelques temps après, son théâtre fait faillite. Poursuivi par ses nombreux créanciers, il s’exile à Bruxelles en 1851, en même temps que Victor Hugo.

En 1860, il prend part à la révolution italienne en s’associant à l’expédition de Garibaldi, assistant aux batailles et les décrivant tout en continuant à écrire et à faire jouer des drames, des comédies, de publier des romans en feuilletons et en volumes. La plupart paraissent d’abord en feuilletons dans les grands journaux quotidiens de Paris. Ce sont ses romans les Mousquetaires et Monte-Cristo qui ont le plus popularisé le nom de Dumas, tout en faisant sa fortune; une fortune qui a bien vite été dévorée par ses excentricités et ses fastueuses folies.

En 1867, Dumas, qui n’a été marié qu’une seule fois en 1840, mais qui a eu après son divorce, de nombreuses conquêtes, se fait photographier avec Adah Menken, sa dernière maitresse, assise sur ses genoux. Cette photo provoque un véritable scandale et lui ferme les portes de l’Académie française..

Après un accident vasculaire qui le laisse à demi paralysé, Dumas s’installe dans la villa de son fils à Puys, près de Dieppe, où il meurt le 5 décembre 1870.

En avril 1872, son fils fait transporter le corps à Villers-Cotterêts.

Le 30 novembre 2002, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance, sa dépouille est transférée au Panthéon.

Laisser un commentaire