Nicolas Grumelli s’est tourné vers une pâtisserie plus saine

Nicolas Grumelli s’est tourné vers une pâtisserie plus saine
Corse-matin du 13 avril 2020

En plein cœur du village de Speloncato, Nicolas Charge-Grumelli s’adonne à sa passion pour la pâtisserie. Ce grand voyageur a posé ses valises en Balagne en 2017 après avoir parcouru une grande partie de l’Asie du Sud-Est. Défenseur d’une alimentation plus saine. Nicolas a forgé ses armes il y a plus de 20 ans.

« Après avoir passé un BEP cuisine, je me suis lancé dans un bac professionnel alimentation option pâtisserie. À la suite de mes études, je suis rentré chez Jean-Paul Pignol, à Lyon, afin d’approfondir les bases de ce métier. très rapidement j’ai voulu exprimer ma propre créativité et ne pas rester dans le côté conventionnel. Après une formation dans la technique de commercialisation, je suis parti 1 an en Asie afin de développer cet esprit de créativité. J’ai commencé à m’intéresser à l’alimentation végétarienne et à l’équilibre entre les différents aliments. À mon retour, je me suis installé en Balagne avec ma compagne Martina et nous avons commencé à confectionner des pâtisseries artisanales sans protéines animales. »

Nicolas Grumelli a complètement repensé la pâtisserie traditionnelle en remplaçant certains produits comme le sucre ou la crème par de la crème de coco et des sucres minéraux. Un travail long et fastidieux qui lui permet de proposer à ses clients des desserts différents que l’on ne retouce pas dans la grande industrie.

« Nous avons l’habitude de consommer des produits des produits particulièrement nocifs pour la santé. Mon objectif est avant tout de développer une pâtisserie plus saine, plus respectueuse de environnement. Je n’utilise plus de gélatine animale, je la remplace par exemple par du beurre de cacao. Le but est également de valoriser de petits producteurs afin de favoriser les circuits courts. Certaines de mes créations sont agrémentées de citrons, d’abricots ou de framboises. J’aime mélanger les textures et les saveurs et chercher une certaine harmonie dans mes desserts. »

Une pâtisserie « militante » avec des produits de qualité

Nicolas Grumelli ne possède pas de boutique et préfère travailler chez lui. Un moyen de proposer des pâtisserie de qualité mais également de lutter contre la surconsommation.

« J’ai eu envie de faire une pâtisserie presque militante. Je ne cherche pas la production. Le but est de transmettre mes connaissances et de faire découvrir aux clients de nouvelles saveurs. Je travaille également quelques créations sans gluten. Cette notion d’apprentissage, de pouvoir se dépasser soi-même est essentielle pour moi. Lors de mon installation en Corse, j’ai cherché un local professionnel pour y travailler. Les prix étaient malheureusement trop élevés. Je me suis donc tourné vers une coopérative d’entrepreneurs : la Sc’opara. Cela m’a permis de développer mon projet sans payer de charges et d’être accompagné dans cette démarche. »

Nicolas Grumelli ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Ce grand passionné ne manque pas d’idées : de nouvelles créations, des cours de pâtisserie à domicile ou encore le développement de la chocolaterie.

 » Un de mes objectifs est d’avoir une meilleure visibilité à travers la Balagne. Je collabore déjà avec l’épicerie fine Maison Canelfi, à Lisula, qui expose mes créations dans une de ses vitrines. Je souhaiterais également m’implanter sur la région de Calvi et participer davantage à des marchés locaux. L’idéal serait aussi de développer la chocolaterie, toujours dans cet esprit d’une alimentation plus saine, avec des produits de qualité. Je compte mettre en place des cours à domicile pour les enfants ou pour des personnes en réinsertion afin de partager ma passion. Enfin, je souhaiterais travailler en partenariat avec les conciergeries afin de proposer mes desserts à une clientèles plus ciblée. »

À travers ses différentes créations, Nicolas Grumelli continue de transmettre sa passion pour la pâtisserie. Un mélange de textures et de saveurs qui devrait éveiller les papilles de nombreux gourmands.

Serena Dagouassat

 

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