Le choix du rural et la passion des voitures de collection

Corse-Matin du 20 mars 2021

L’Ile-Rousse
VILLE DI PARASU
Le choix du rural et la passion des voitures de collection
ERIC CULLIERET


Sébastien Attard restaure actuellement une coccinelle décapotable de 1975 et une Citroën Acadia. PHOTOS ERIC CULLIERET

C’est à la fois un pari, un choix de vie et le fruit du hasard qui ont conduit Sébastien Attard en Balagne. Un retour vers le rural pour ce natif de Marseille qui vit aujourd’hui de sa passion à Ville di Parasu. Voilà six ans maintenant que ce trentenaire a fait le choix de l’insularité pour ouvrir son garage de carrosserie spécialisé dans les voitures anciennes. Une passion d’enfance qui lui a été transmise par son oncle. « J’ai d’abord suivi des études de commerce pour m’occuper d’un magasin de skate et de vêtements urbains. J’ai ensuite fait le choix de revenir vers mes premiers rêves : l’automobile et les voitures anciennes », se souvient Sébastien Attard.

« Retrouver de vraies valeurs »

Après une première expérience dans le service carrosserie d’un concessionnaire, il décide de mettre le cap vers la Corse pour quitter les grandes métropoles et « retrouver de vraies valeurs ». « Je viens en Corse depuis que je suis tout petit. J’ai toujours adoré cette région et les valeurs qui y sont inculquées », raconte Sébastien. Après une première étape à Bastia et un poste chez Iveco, il décide de se mettre à son compte. Le destin le mènera à Ville di Parasu. « J’ai trouvé un local dans le rural et c’est ici où j’aime évoluer et où je me sens heureux », se réjouit-il.
Pari réussi donc pour ce carrossier de talent qui restaure actuellement une coccinelle décapotable de 1975 et une Citroën Acadia. « La coccinelle sort d’une restauration complète, dont toute la partie structurelle, du châssis jusqu’à la tôlerie, avec des réparations pour certains éléments qui sont introuvables, développe Sébastien qui envisage son métier comme un art. Le but est d’obtenir des finitions proches de l’origine, voire mieux ».

« Créer du lien social »

Pas de publicité, ni de communication omniprésente sur les réseaux sociaux. Ce passionné préfère le bouche-à-oreille « qui fonctionne plutôt bien ». « Mon premier projet a été ma meilleure publicité. C’était une Peugeot J7 que j’ai transformée en Food truck des années 70. Quand je l’ai terminée, mon réseau de clients a vraiment explosé. Beaucoup de monde a en effet pu voir et connaître mon travail », explique Sébastien qui ne compte pas ses heures et n’hésite pas à effectuer des réparations ne relevant pas du domaine des voitures de collection dans les villages alentour. « J’aime pouvoir créer ce lien social qui rapproche tout le monde. C’est ce qui me conduit à faire des petites réparations techniques. Et cela a un impact plutôt positif », précise Sébastien, qui indique que la restauration d’une voiture ancienne, selon le modèle, nécessite environ 150 heures de travail.
Des véhicules de luxe ont ainsi déjà fait peau neuve dans son atelier. Comme une Hotchkiss Gregoire de 1952, construite en seulement 250 exemplaires, ou encore une Porsche 911 2.4T.

Ce passionné envisage son métier comme un art. « Le but est d’obtenir des finitions proches de l’origine, voire mieux. »

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