LA CORSE OUBLIEE LES MINES ET LE LAC DE L’ARGENTELLA

Source : https://www.corsicamea.fr/paesi/argentella.htm

LES MINES ET LE LAC

DE L’ARGENTELLA

 Photos JS.TIMOTEI 

 

Département de la Haute Corse

Commune de CALENZANA

CP: 20214

Canton de CALVI

Altitude: 51 m

Latitude: 42.46.0556

Longitude: 8.685.556

 

Les mines et le lac de l’Argentella peuvent être joints en empruntant la D81b qui relie Calvi à Galeria par la côte. Le site se trouve à 23 kms de Calvi et à 14 kms de Galeria. Le point de départ se situe en bordure de route au niveau du camping la Morsetta et du bar-restaurant. En suivant le chemin de terre, les ruines des bâtiments dont on aperçoit la cheminée, sont rapidement accessibles et on rejoint le lac en moins de10 minutes de marche.

SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA

Les galeries minières, quand à elles, sont visibles au pied du Capu di l’Argentella à 813 m d’altitude et se trouvent à environ 40 minutes de marche des bâtiments.

Les mines de l’Argentella qui ne sont plus véritablement exploitées depuis 1910 ont été installées au XIXe siècle. Les bâtiments de l’ancienne usine et les galeries à ciel ouvert, sont aujourd’hui dans un état de total délabrement.

SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA

On relève des traces d’activité minière dans la région depuis 1572 et le plan terrier fait état d’une mine d’argent ouverte par les génois. Les premières demandes de concessions ont été déposées en 1847 mais ce n’est qu’à partir de 1870 que de gros travaux sont réalisés et que l’activité de la mine se développe : des bâtiments sont construits, un barrage est édifié et dans la baie de Crovani, le port Julia est achevé.

En 1886 une compagnie Anglaise rachète la mine et fonde l’Argentella Mining Limited qui exploitera le gisement pendant deux ans en employant jusqu’à 200 ouvriers.

Le site continuera ensuite à être exploité sans succès par divers repreneurs à partir de 1888,  puis par la Société d’Exploitation Minière de la Corse de 1928 jusqu’à sa fermeture définitive en 1930. La déchéance de la concession de l’Argentella sera prononcée le 24 janvier 1964.

SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA

Le barrage, qui peut contenir 80000 m3 d’eau a une superficie de 2,37 hectare, mesure 144 m de large et a une profondeur de 463 m. Ses installations sont aujourd’hui hors d’usage et ne répondent plus aux normes actuelles de sécurité. Les municipalités de Calenzana, et Galeria qui en ont la responsabilité s’inquiètent de sa résistance en cas de fortes crues car en contrebas sur la D81B se trouve le camping de la Morsetta et aussi quelques habitations.

SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA
SAMSUNG DIGITAL CAMERA

Il faut rappeler ici que le projet d’un centre d’expérimentations nucléaires souterraines dans les anciennes mines de l’Argentella avait été élaboré par le ministre délégué à l’Énergie atomique qui s’était déplacé sur les lieux le 14 avril 1960. L’objet de sa mission exploratoire était d’étudier les conditions de l’installation en Corse, d’une bas d’expériences atomiques souterraines. Cette idée paraissait tellement énorme que le premier mouvement des élus et de la population avait été de croire à une plaisanterie de mauvais goût. Les élus avaient réagi violemment en créant un comité de défense départemental. Un autre comité, dit de Ponte-Novu, regroupant les élus du Cortenais et de la Balagne  auquel étaient venus s’associer le commandant Cousteau et tous les Corses de la diaspora s’était également créé. Partout en Corses, des grèves et des manifestations auxquels participaient de nombreux élus s’organisaient. Le président Giaccobbi déclarait :  » J’émets les plus grandes réserves sur les projets en cours. Je me rends compte que le gouvernement ne pense à la Corse que pour lui demander de faire des sacrifices. Lorsqu’il s’agit de notre île la politique générale du gouvernement est déplorable et n’apporte rien de constructif. Je pense que la situation en Corse est assez explosive sans qu’il soit nécessaire de lui ajouter cette bombe« .

Dans le journal le petit Bastiais on pouvait lire: « La solution au problème Corse : la bombe atomique. » 

En 1964, le gouvernement renoncera enfin à son projet démentiel.

La première bataille de l’environnement était gagnée, celle des boues rouges allait commencer…

 

 

 

Laisser un commentaire