u Settimanale di Speluncatu –  Quinta simana di Nuvembre di lu 2020 – #34

u Settimanale di Speluncatu –  Quinta simana di Nuvembre di lu 2020 – #34
L’hebdomadaire de Speloncato – Cinquième semaine de Novembre 2020 – numéro 34

Santa Catalina fêtée à Speloncato
Lundi 30 novembre 2020


Hier à 11h00, dans la collégiale Santa Maria Assunta de Speluncatu, la messe dominicale en l’honneur de Santa Catalina a été célébrée par le Père Jean

Une trentaine de personne se sont réunies dans l’édifice religieux afin d’assisté à la célébration, rehaussée par les chant traditionnelles de la Confraternita Sant Antone Abbate et des chantres du village, accompagnée à l’orgue par Élisabeth Pardon

Initialement célébrée dans l’église éponyme, la messe s’est déroulée en la Collégiale Santa Maria Assunta par rapport aux restrictions sanitaires en vigueur. Ainsi, les reliques de Santa Catalina ont été porté et la bénédiction des quatre points cardinaux a été effectué sur le parvis de l’église

 

Le rural: une crise sanitaire… pourquoi pas salutaire ?
Corse-Matin du dimanche 22 novembre 2020
Mardi 1er décembre 2020


Noël Kruslin & Isabelle Volpajola

Du village-refuge investi pendant le premier confinement à la révélation du télétravail, les enseignements de la crise du coronavirus ne font pas qu’assombrir l’horizon social. Un tournant favorable au monde rural y est notamment entrevu, mais la route est encore longue.

Paroles de maires ultraconnectés
I.V.

Don Marc Albertini, maire de Ghisoni et chef du service territoires et développement durable à EDF, est conscient que les villages du rural sont peut-être à un tournant de leur histoire. « La crise sanitaire a incontestablement généré de nouvelles manières de penser, de fonctionner, de travailler. Ce phénomène peut être une chance pour ramener des populations vers le rural et contribuer au repeuplement de nos petites communes. À Ghisoni, nous avons la chance d’avoir une antenne 4G depuis cette année. Avec l’Adsl +, ça donne un réseau plutôt performant, en attendant la fibre pour 2023. C’est la base de tout. Le confinement nous a fait prendre conscience de ce que représente le télétravail et ce qu’il peut apporter. Nous pouvons démontrer que ce n’est pas la peine d’être dans la Silicon Valley pour être performants. Pour nous, c’est une corde supplémentaire à notre arc, au-delà des atouts qui sont déjà les nôtres : le patrimoine, le potentiel nature, l’agriculture de montagne, l’attachement aux racines. En fait, pour pouvoir vivre au village et y travailler, il faut avant tout de bonnes infrastructures. Routières, numériques, téléphoniques, électriques. » Jean-François Poli est maire de Speloncatu et directeur des relations avec les collectivités locales chez Orange. Lui aussi est formel : la solution pour le rural passe par le numérique. « Nous avons la chance d’avoir un bon réseau de très haut débit qui nous a permis de créer un espace de coworking. Mais nous avons choisi d’y mettre les moyens et des outils très performants. Aujourd’hui, on peut travailler à Speloncato comme en plein Paris, à Nantes ou à Bordeaux. La crise sanitaire a accéléré le processus et nous avons vu débouler chez nous des personnes qui cherchaient à envoyer des fichiers très lourds ou des flux vidéos. Avec une salle hyper-connectée, une ambiance de startup, quand on arrive au coworking, on se croirait presque à la Nasa. Je plaisante mais le numérique est incontestablement un des leviers à actionner prioritairement pour nos communes du rural. Ce qui va nous permettre de fixer de la population. Je pense souvent que l’on peut réaliser le rêve de nos grands-parents de vivre et travailler au village. »

Opportunité, accélérateur ou déclic, ils sont revenus au village

ISABELLE VOLPAJOLA

 

Le coworking de la revitalisation
Des déclics, Pierre Ridolfi en a analysé quelques-uns. Créateur du coworking Imaginà Balagna, à Speloncatu, il a pu y mesurer les effets du confinement. Avec plusieurs bureaux et un open space pouvant accueillir 10 personnes, l’espace fonctionnait surtout avec des gens du village. Et l’été avec ceux qui y revenaient en vacances. Lors du premier confinement, jusqu’à 30 personnes se sont retrouvées là. Avec des profils très variés : une notaire, un ingénieur en traction animale, un trader, des étudiants, tous ont profité de la manne offerte. Depuis, le rythme n’a plus jamais ralenti. Certains viennent des autres communes de Balagne, d’autres s’y sont même implantés en raison de la présence de la structure, d’autres enfin sont installés sur le continent et sont venus se confiner à Speloncatu. « La plupart de ces personnes pourraient être en télétravail de chez elles. Si elles viennent ici, c’est pour se retrouver dans un univers professionnel, dans une ambiance de bureau, là où elles peuvent échanger autour d’un café ou d’un repas partagé. L’objectif de ce coworking, c’est aussi de ramener de la vie au village. C’est un concept que l’on devrait multiplier dans des communes comme la nôtre. Cela donnerait à des actifs, dont le métier le permet, l’opportunité de s’installer dans leurs villages, de participer à leur revitalisation. » A Speloncatu, l’expérience est déjà concluante. Le restaurant, auparavant saisonnier, est désormais ouvert à l’année. Tout un symbole.

 

 

 

L’entreprise speloncataise Société Corse de Conservation-Restauration à l’honneur dans le quotidien insulaire
Jeudi 26 novembre 2020

Corse-Matin du mercredi 26 novembre 2020

PERU CASEVECHJE
La statue de saint Antoine a été restaurée
JACQUES PAOLI

À Peru Casevecchie, on accorde un intérêt tout particulier à la préservation du patrimoine. La statue de saint Antoine a ainsi retrouvé sa place dans l’autel qui lui est dédié en l’église de l’Annonciation, à Peru. Cette statue provient du couvent Saint-François de Tavagna. Elle offre une posture assez méconnue de saint Antoine portant l’enfant Jésus, dont la représentation est assez variée. Elle a été réalisée au XVIIe siècle par l’un de ses moines, le révérend Padre Cane de Corte, et fait partie des biens appartenant au couvent qui ont été distribués aux communes de la pieve lors de sa destruction par les troupes de Saliceti en 1798. Dans les années soixante, la statue a été recouverte d’une couche de peinture à l’huile, sans doute protectrice, mais tellement inappropriée, que le résultat a eu un effet désastreux.

Le travail de restauration a consisté à éliminer cette couche de peinture pour redonner à la statue son aspect d’origine. Il a été réalisé inévitablement par Ewa Poli, celle qui ressuscite le patrimoine sacré de la Corse, secondée dans cet ouvrage par son fils, Nicolas. Le financement de cette opération a été réalisé par la commune de Peru Casevecchje, avec le soutien de la direction du patrimoine de la Collectivité de Corse. Il y a quelques années, Ewa Poli avait remis en état un tableau qui provient également du couvent de Tavagna et qui représente La Cène. Au début du mois d’octobre, la statue et sa restauratrice ont été accueillies par quelques villageois, fiers et émus d’assurer la réception de l’oeuvre restaurée. Un moment solennel qui mérite beaucoup mieux. C’est pourquoi, rendez-vous a été pris pour l’été prochain, dans le cadre d’une rencontre au cours de laquelle Ewa Poli présentera le travail de restauration qu’elle a réalisé. Nicolas Humbert dressera l’inventaire des éléments dignes d’intérêt de l’église de Peru. Nous en livrons dès à présent quelques détails.

Ses deux clochers lui confèrent une identité remarquable. Construite en 1617 par le maître maçon Giovanni Maria Sartore de Lago Maggiore, elle était toujours en construction lorsque Monseigneur Mascardi, évêque du diocèse, la visita en 1646. Elle a remplacé l’église de l’Assomption qui se trouvait dans la propriété de la famille Renucci, au lieu-dit U Pianu, Santa Maria di Pietracorbara datant du XIe siècle et appartenant à l’île de Monte Cristo. En 1852, une dépense de 750 francs a permis de réaliser le pavage du chœur et la pose de la balustrade en marbre. L’achat du tableau du Sacré-Cœur et la réfection de l’autel de saint Antoine, près du chœur, ont coûté 837 francs. Les quatre chapelles latérales ont été refaites en 1819-1820 de façon moderne, les autels en stuc de 1756 ont été remplacés. D’après les registres du curé Bonacorsi, ces travaux ont coûté 3 000 francs. En 1873, la nef de l’église a été prolongée de plus de deux mètres. L’architecte Nardioni, de Bastia, a érigé une belle façade flanquée de deux clochers, remplaçant l’ancienne de type baroque. L’originalité de cette église tient à l’existence de ces deux clochers. Ils sont équipés de quatre cloches. Sur l’emplacement actuel de la Piazza Nova, accolée à l’église, il y avait une chapelle qui abritait la confrérie dédiée à la Sainte Croix. Elle a été construite le 16 décembre 1633 par le maître maçon Sartore.

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