Source : https://www.corsicamea.fr/contelegend/arbousier.htm
Le jour du nouvel an, en groupe, évitant par respect les maisons endeuillées, les enfants, munis parfois d’un rameau d’olivier, allaient de porte en porte souhaiter la bonne année: « Bon di e bon annù !« . Leurs voeux étaient accompagnés en retour par des étrennes ( e strenne) que leur distribuait la maîtresse de maison; ce pouvait être des fruits (oranges, mandarines, figues, noix), des gâteaux secs (canistrelli) ou une pièce de monnaie (10 ou 20 centimes).
Après avoir frappé à la dernière porte et après s’être assurés que personne n’avait été oublié, ils se partageaient leur « récolte ».
En Corse du Sud, les enfants faisaient leur tournée en déposant sur la table de la maison visitée, une petite branche d’>albitru (arbousier), symbole de loyauté dont voici la légende.
Lorsqu’il fut vendu par Judas et poursuivi par les soldats, Jésus fut caché par un arbousier généreux, mais le traître scopa (bruyère), n’hésita pas à dénoncer son voisin l’arbousier et Jésus fut capturé.
Reconnaissant, Dieu bénît l’arbre charitable en le couvrant de fruits, et bannît la bruyère qui depuis ce temps là, fleurit sans jamais donner de fruits.